Vivre l’ambiance de Noël à Prague

Après Amsterdam il y a quelques années, Paris plus récemment, c’est à Prague que se poursuit ce rituel de passer les vacances de fin d’année dans une capitale européenne.
J’avais adoré l’ambiance qui régnait à Amsterdam à cette période de l’année avec les marchés de Noël, les patinoires en plein air, les décorations et j’espérais retrouver la même ambiance à Prague et je ne fus pas déçu !

Nous sommes (Lucie et moi) arrivés à Prague en fin de journée le 25 décembre, vol avec escale Bordeaux-Bruxelles puis Bruxelles-Prague.

Durant ces 4 jours, nous logeons dans un appartement, Central Spot Prague Apartment, situé à seulement 200 mètres de la place Venceslas et de son marché de Noël. La place de la Vieille Ville est à environ un bon quart d’heure de marche. L’appartement se trouve au dernier étage, c’est un studio en forme d’angle droit, mais il fait tout de même 31 mètres carrés, ce qui est plus que confortable. Quatre lits simples sont disposés dans la pièce (du coup, on en a mis deux côte à côte). Il y a également une cuisine pour pouvoir se faire à manger soi-même (vu le prix des restaurants à Prague, on n’a finalement jamais utilisé la cuisine).
Nous avons payé 110€ pour 3 nuits, ce qui reste assez abordable surtout en pleine période touristique.

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Aussitôt après avoir déposé nos affaires dans l’appartement, impossible de résister à l’envie de partir à la découverte de la ville de nuit (eh oui le soleil se couche très tôt en décembre…).
Deux minutes après être sortis, nous voilà déjà au cœur du 1er marché de Noël, celui qui se trouve sur la place Venceslas. Quelques cabanes en bois cohabitent en haut de la place et chaque cabane abrite un stand de spécialités locales, certaines comestibles (miam !), d’autres non.
Les odeurs se mélangent et nos papilles se mettent soudainement en éveil ! Il faut dire qu’on a pas beaucoup mangé depuis notre départ de Bordeaux.
C’est d’ailleurs dans une de ces cabanes qu’on se laisse tenter par des brochettes de poulet au paprika. Après avoir parcouru une dizaine de stands, un constat s’impose : la star incontestée semble être la saucisse.

L’estomac étant de nouveau bien rempli, nous reprenons notre marche en direction de la Vieille Ville et à peine 2 minutes plus tard, sur cette même place Venceslas, un autre marché de Noël nous attend, cette fois-ci un peu plus illuminé et surtout avec un grand sapin de Noël 🙂
D’ailleurs, à ce sujet, une mention particulière pour les décorations de Noël sur la place Venceslas : les guirlandes illuminées dans les arbres, ça brille de mille feux, c’est superbe ! Ce deuxième marché est un peu plus fréquenté et animé que le premier (le 1er est d’ailleurs plus une annexe qu’un marché à proprement parler).

Nous reprenons notre marche vers la place de la Vieille Ville quand soudain notre œil est attiré par une façade joliment éclairée, il s’agit de la Tour Poudrière de Prague qui délimite la Nouvelle Ville de la Vieille Ville. Ça tombe bien, c’est là qu’on veut aller.
Accolée à la tour, se trouve la Maison municipale, superbe édifice de style Art nouveau au centre duquel on peut admirer une superbe mosaïque.

Nous arrivons enfin sur la place de la Vieille Ville, c’est immense, c’est animé, c’est illuminé, il y a un marché de Noël avec en son centre, un immense sapin qui scintille au rythme d’une musique. Les façades des bâtiments encerclant la place sont très joliment illuminées, c’est à la fois ni trop, ni pas assez, ça leur donne un air mystérieux.

Le marché de Noël de la Vieille Ville est très animé avec son sapin de plusieurs mètres de hauteur qui s’illumine en musique

Ce qui m’a le plus impressionné depuis la place, c’est la vue sur l’église de Notre-Dame du Týn. Ses deux clochers culminant à 80 m de hauteur en imposent. L’éclairage de nuit confère une âme, une aura particulière à la façade de l’église. Cela renforce son aspect gothique et mystérieux, et elle fait presque peur en même temps.

Sur le marché de Noël, nous nous promenons de stand en stand à la recherche de notre prochain craquage culinaire quand soudain, nous l’apercevons, il est là, en train de « rôtir » au-dessus de la braise, le fameux trdelník ! Le trdelník, keskecé que ça ?
Derrière son nom assez barbare (carrément barbare même), le trdelník est une pâtisserie traditionnelle sucrée très populaire dans les pays de l’Est.
C’est une sorte de rouleau dont la pâte s’apparente à celle de la brioche, mais c’est très sucré. À Prague, on en voit à tous les coins de rue, toujours entouré autour d’un pilon et cuit au-dessus de la braise en tournant — un peu comme une rôtissoire.
C’est définitivement une tuerie ! Nous avons également goûté la version fourrée au Nutella et ce fut un délice.

Une révélation culinaire : le trdelník !

Après cette expérience culinaire fort appréciable (et appréciée), difficile de résister à l’envie d’aller jeter un coup d’œil à la star de la Vielle Ville. Il s’agit bien sûr de l’horloge astronomique. C’est vrai qu’elle est impressionnante cette horloge. Elle contient un nombre astronomique de détails autant dans sa partie supérieure que dans sa partie inférieure. L’endroit est très touristique donc ne vous étonnez pas par moments de voir 50 personnes ou plus devant l’horloge. Tous viennent voir « le spectacle ».
Chaque heure jusqu’à 21 h, l’horloge s’anime ! Le squelette brandit un sablier et tire sur une corde. Puis les fenêtres s’ouvrent, et les douze apôtres commencent à défiler lentement.
Un petit coup d’œil sur l’heure afin de se rendre compte que la promenade s’est avérée plus longue que prévu. Il est temps d’aller se coucher afin d’être d’attaque pour le lendemain.

L’horloge astronomique est sans conteste la star de la place de la Vieille Ville

Au réveil, premier constat, j’ai rarement aussi bien dormi en voyage, la literie et la couette de notre appartement, c’est du velours !
Ce matin, nous repartons sur la place de la Vieille Ville pour l’admirer de jour, cette fois-ci. Du coup, c’est également l’occasion de revoir les bâtiments rencontrés sur le chemin.

Voir la ville de jour nous dévoile une évidence que nous n’avions pas vu la veille : la majorité des bâtiments sont de couleur pastel (rose, bleu et jaune pour la plupart). Les façades sont quasiment toutes colorées, mais l’ensemble reste tout de même homogène et c’est souvent au service de l’architecture (qui révèle toujours de nombreux détails, c’est passionnant de les observer). La place de la Vieille Ville est également très animée de jour avec l’animation du marché de Noël.

Une fois sur la place, c’est l’occasion de refaire un petit tour des lieux et voir les façades colorées nous révéler tous leurs détails. Certaines de ces façades possèdent de très belles fresques (ces dernières ornent quelquefois l’intégralité des façades). On passe devant l’horloge astronomique qui a toujours autant de succès.

Nous décidons de prendre un peu de hauteur afin d’avoir une vue sur toute la place et même sur toute la Vieille Ville.
Pour pouvoir contempler cette vue, il faut grimper au sommet de la tour de l’hôtel de ville (sur laquelle se trouve l’horloge astronomique) !

D’en haut, la vue est spectaculaire ! Toute la ville se dévoile sous nos pieds, on a également une vue imprenable sur le château de Prague pourtant situé à 1,5 km de là. Nos yeux se perdent sur les hauteurs de Prague, on remarque vite l’omniprésence des toits orangés et l’on contemple les petites ruelles qui s’entremêlent jusqu’à la Vltava et le pont Charles.
Le plus surprenant reste la couleur absolument surréaliste du ciel ! Il faut savoir qu’il était midi quand j’ai pris ces photos… Complètement dingue, on dirait un lever de soleil !

La tour de l’hôtel de la Vieille Ville, une des plus belles vues sur Prague

L’après-midi, changement d’atmosphère, nous visitons l’ancien quartier juif Josefov.
Ce genre de lieu nécessite d’arriver à se projeter dans le lieu tel qu’il était autrefois, à s’imprégner de l’atmosphère. C’est assez difficile dans ce quartier puisqu’il reste assez peu de bâtiments anciens. De l’ancien quartier juif, il reste le cimetière, l’hôtel de ville et surtout les anciennes synagogues, la synagogue Vieille-Nouvelle, la synagogue Pinkas, ou encore la splendide synagogue espagnole, construite au XIXème siècle dans le style mauresque.

L’ancien quartier juif Josefov est un lieu chargé d’histoire

Nous avons pris le billet donnant accès au cimetière juif et à toutes les synagogues sauf la synagogue Vieille-Nouvelle (voir encadré ci-dessous). C’est clairement la synagogue espagnole qui m’a le plus enthousiasmé au niveau de la beauté des lieux.
Toutefois, les lieux les plus chargés d’histoire sont le cimetière juif et la synagogue Pinkas, dans laquelle les noms de près de 80 000 Juifs tués par les nazis ont été inscrits à la main sur les murs. Le cimetière juif est quant à lui impressionnant par son enchevêtrement ahurissant de pierres tombales. C’est un des plus grands cimetières juifs d’Europe, on y dénombre environ 12 000 pierres tombales.

La nuit commençant à tomber, nous prenons la direction de la Vltava afin d’admirer le soleil couchant depuis le pont Charles. Depuis l’ancien quartier juif, nous décidons de passer par le pont Mánes (Mánesův most en VO) depuis lequel la vue est imprenable sur la Vltava et sur le pont Charles déjà bondé de monde. Que dire de la vue… les photos parlent d’elles-mêmes… Le principal intérêt d’admirer le coucher de soleil depuis ce pont, c’est qu’il est désert et vous serez donc tranquille ! On va s’apercevoir très vite qu’on ne peut pas en dire autant du pont Charles, loin de là même !

La nuit tombant très très vite, nous pressons un peu le pas pour arriver au pont Charles avant qu’il ne fasse bien noir. On traverse une partie du quartier Malá Strana, ça a l’air vraiment mignon, mais pas le temps de s’éterniser d’autant plus qu’on a prévu de visiter cette partie de Prague le lendemain.
À peine 10 minutes plus tard, nous voilà enfin sur le célèbre pont Charles et j’insiste bien sûr le célèbre…
Célèbre et connu, il l’est ! Un peu trop d’ailleurs ! Le pont est littéralement plein à craquer ! C’est une foule immense qui le traverse en flux continu tant dans un sens que dans l’autre (ce qui est franchement pénible puisque vous devez sans cesse faire gaffe à ne pas vous prendre quelqu’un arrivant en face…).

Le pont Charles possède une atmosphère très particulière, mais il est victime du tourisme de masse

Si vous le pouvez, je vous conseille d’opter pour une visite plutôt au lever du soleil, car au coucher du soleil, c’est franchement compliqué !

Malgré la foule, il est évident que le pont Charles semble hors du temps, il possède une atmosphère particulière qui ne laisse pas insensible.
Ce qui étonne le plus la première fois, c’est qu’un pont de cette envergure (500m de long sur 10 m de large, excusez du peu !) soit entièrement piéton.
Ses magnifiques statues (très noircies) qui l’agrémentent de tout son long, ses lampadaires, ses tours qui le portent à chaque extrémité renforcent son côté mystérieux, gothique et un peu effrayant (surtout à la tombée de la nuit).
Il n’y a pas à dire, le panorama depuis le pont est quand même exceptionnel !

Après 500 m de faufilage dans la foule compacte, nous arrivons dans les petites ruelles de la Vieille Ville, noires de monde également… J’ai l’impression de faire partie d’un pèlerinage, tous les gens ont eu la même idée que moi. Les petites ruelles de la Vieille Ville sont hyper mignonnes, il y a quelques boutiques artisanales qui valent clairement le détour !
On clôture cette journée bien remplie par un passage au marché de Noël, brochettes de poulet et trdelník au menu !

Déjà le 3e jour à Prague, journée chargée au programme : nous partons visiter l’autre rive de la Vltava, c’est-à-dire le château de Prague et les quartiers Malá Strana et Hradčany. D’ailleurs, ça me fait penser qu’il y a un point dont je n’ai pas encore parlé : Prague est une ville à taille humaine. Nous avons quasiment tout fait à pied et nous avons pris le métro qu’une seule fois à ce moment-là, car la ligne nous amenait directement de notre appartement au château.

Prague est une ville où tout peut se faire à pied

Le château, pour ceux qui l’ignorent (et j’en faisais partie), c’est un ensemble de bâtiments, de palais, d’églises, de cours et de jardins, ce n’est pas qu’un seul édifice. En gros, c’est quasiment un quartier avec des rues. Avant de le visiter, je m’étais toujours dit naïvement que c’était une seule bâtisse, un peu comme les châteaux au Moyen-Âge.
Depuis le château, la première chose qui frappe d’emblée, c’est le panorama imprenable sur la Vltava et sur toute la ville (surtout sur le quartier Malá Strana).

La deuxième chose que j’ai remarquée avant d’entrer dans l’enceinte du château, c’est la faible fréquentation. Nous avions pris nos billets en ligne (circuit B comprenant plusieurs monuments, voir ci-dessous) afin d’éviter la queue au guichet. Nous sommes arrivés à 9 h 30, il y a un petit portique de sécurité à passer (fouille) et il n’y a absolument personne. Je me suis dit à ce moment-là que ça serait étonnant que ça dure étant donné la foule qu’il y avait la veille au soir sur le pont Charles (et j’avais raison).
Nous commençons par nous diriger vers la cathédrale Saint-Guy et devinez sur quoi l’on tombe : un marché de Noël, pardi !

Sinon que dire de la cathédrale Saint-Guy ? Que c’est elle, sans conteste, le symbole de Prague, avec le pont Charles et la place de la Vieille Ville !
La cathédrale surplombe majestueusement la ville si bien qu’elle est visible depuis n’importe quel endroit de Prague (ce n’est pas tout à fait vrai, mais pas loin). Ses dimensions sont monumentales : + de 120 m de long et presque 100 m de haut ! Les travaux ont duré 600 ans, rendez-vous compte !

La cathédrale Saint-Guy est majestueuse, elle est même visible depuis la Vieille Ville située sur l’autre rive !

L’entrée de la cathédrale est gratuite, mais vous devrez rester à l’entrée, vous ne pourrez pas aller au fond de la cathédrale et en faire le tour. C’est dommage, car l’intérieur vaut le détour, j’ai notamment adoré les jeux de lumière à travers les vitraux ainsi que la galerie « aérienne » de 21 bustes tout autour de la cathédrale.

La pièce la plus impressionnante de la cathédrale est la chapelle de Saint-Venceslas. La pièce est absolument immense, chaque côté de la chapelle mesure quatorze mètres. Un tombeau est déposé sur un socle décoré de pierres précieuses. L’ensemble de la chapelle est orné de peintures murales magnifiques.

Les bâtiments délimitant l’enceinte du château furent progressivement aménagés au cours des siècles et constituent maintenant le siège du nouveau président de la République tchèque. Deux gardes sont postés devant l’entrée principale et changent toutes les heures. À midi, la relève est un peu plus évoluée, elle se fait en fanfare et trompettes.

On poursuit la visite par l’ancien palais royal qui fut jadis le siège des ducs et des rois de Bohême. La visite est très intéressante avec une mention toute particulière à la salle Vladislav. C’est tout bonnement le plus grand intérieur (vide) qu’il m’ait été donné de voir ! Accrochez-vous bien : 62 mètres de longueur, seize mètres de largeur, treize mètres de hauteur !! La salle est coiffée d’une voûte absolument remarquable.

L’ancien palais royal abrite le plus grand intérieur de l’époque médiévale : une salle de 62 m de long !

Après un aperçu de la basilique Saint-Georges (mention spéciale à l’abside), on s’attaque à la Ruelle d’Or. Le nom met l’eau à la bouche !
La Ruelle d’Or, c’est une ruelle étroite bordée de maisonnettes colorées qui font penser à des maisons de poupées (ou de Hobbits).
Pourquoi s’appelle-t-elle ainsi ? Ce sont en fait des orfèvres, qui se réfugiaient là pour échapper aux taxes imposées par leurs guildes dans les villes de Bohême. L’intérieur des maisons est assez exigu, on passe de l’une à l’autre par une longue passerelle à l’étage. Le contenu des maisons retrace la vie dans la ruelle au cours des cinq derniers siècles. Toutes les pièces racontent la vie de personnes réelles ayant vécu dans ces maisons.

Quelques maisons abritent des boutiques de souvenirs fabriqués à la main comme par ex. des jouets en bois, des marionnettes, des figurines en étain, des poteries, des bijoux…

Ainsi s’achève notre visite du château qui nous a pris une bonne demi-journée (3 heures environ). En sortant de l’enceinte du château, je repense à ce que je me suis dit le matin même : il y aura-t-il du monde à l’entrée ? Bingo, au portique de sécurité, une queue de plusieurs dizaines de mètres s’est formée… Il doit y avoir au moins 45 minutes d’attente pour rentrer. Donc si j’ai un conseil à vous donner, allez-y tôt le matin !!

Si vous en avez l’occasion, il ne faut surtout pas rater la visite des jardins du Château (ils sont ouverts uniquement en saison estivale, de début avril à fin octobre). Pour nous, en décembre, c’est râpé…

La visite terminée, il est déjà midi passé, l’heure pour nous de redescendre dans le quartier Malá Strana pour manger un bout. L’occasion pour moi de dire que la gastronomie tchèque n’est pas exceptionnelle, par contre je suis beaucoup plus convaincu par les bières tchèques !! Et également par leur prix ridiculement bas (environ 2€50 la pinte) !

Les bières tchèques sont excellentes, la gastronomie locale un peu moins…

Sur la digestion, rien de tel que de prendre un peu de hauteur ! C’est parti pour monter au sommet de la Lesser Town Bridge Tower, la tour qui supporte le pont Charles côté Malá Strana (et de l’autre côté de la rive, c’est la Old Town Bridge Tower). En arrivant sur place, nous scannons un QR code qui nous renvoie sur le site de réservation mobile. 2 minutes plus tard, nous présentons nos billets électroniques depuis le smartphone et nous voilà dans les escaliers (il est bien sûr possible d’acheter ses billets au guichet).
L’avantage c’est que le lieu n’est pas très touristique et qu’il offre une autre vue aérienne et une autre perspective sur la ville. La tour n’est pas très haute, mais la montée est assez folklorique puisqu’elle se fait à l’aide d’escaliers un peu raides.

En haut de la tour, c’est un panorama encore une fois exceptionnel qui s’offre à nous. L’occasion de se rendre compte de nouveau de l’impact touristique du pont Charles…

Nous poursuivons notre découverte du quartier Malá Strana en longeant la Vltava dans les ruelles. J’ai vraiment beaucoup aimé ce quartier, j’ai eu parfois l’impression d’être dans un quartier d’époque, c’est authentique et très calme. La faible présence de voitures, l’omniprésence de façades aux tons pastel, la multiplication de ruelles pavées très tranquilles, la présence d’un parc bucolique qui donne sur la Vltava, bref il y a tout pour se sentir bien.

J’ai adoré le quartier Malá Strana, à la fois authentique et très calme

L’heure étant déjà bien avancée, c’est le moment de se rendre au point de départ de la suite de notre journée : la tour de Petřín. Au programme : de la grimpette !
Finalement, c’est une journée où on a passé notre temps à prendre de la hauteur, à avoir la tête dans les nuages. L’expression « prendre de la hauteur » prend tout son sens à Petřín puisque la tour en acier (qui ressemble un peu à une version miniature de notre chère Tour Eiffel), d’une hauteur de 60 mètres perchée sur l’importante colline de Petřín, permet d’atteindre une altitude comparable à celle de la tour Eiffel, soit 324 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Du coup, depuis Malá Strana, il faut d’abord grimper au sommet de la colline et ensuite se taper les 299 marches de la tour (et pas une de plus)…

Autant dire que d’ici, la vue d’ensemble sur la ville est impressionnante.

La tour de Petřín offre une vision à 360° de Prague et de ses environs

Arrivés en haut, nous restons quelques instants pour profiter du panorama à 360° sur les environs.

Seul quartier à ne pas avoir encore eu le droit à notre visite, c’est de nuit que nous déambulerons dans le quartier Hradčany, attenant au château. J’ai un peu de mal à savoir quoi penser de ce quartier, peut-être car je l’ai vu de nuit. Ce quartier constitue un peu la continuité du château, les rues semblent mener tout droit à l’entrée du Château et certains bâtiments imposants auraient clairement eu leur place dans l’enceinte du château.

Le retour vers la Vieille Ville nous fait repasser par le pont Charles cette fois complètement dans la nuit noire. Et là, je l’ai trouvé carrément flippant avec ses statues noircies qui paraissent menaçantes. Mais j’adore l’atmosphère qui se dégage de ce pont, il faut vraiment le voir à plusieurs moments de la journée. D’autant plus qu’il y avait nettement moins de monde qu’en journée.

Avant de rentrer faire un dodo bien mérité, un petit détour par une adresse qui nous a été conseillée, la boucherie Naše maso. C’est une boucherie un peu particulière puisqu’en plus d’être une boucherie traditionnelle, elle propose également aux heures de repas des burgers confectionnés sur place avec, vous vous en doutez, de l’excellente viande.
Franchement, c’est une tuerie ! Vous aurez rarement l’occasion d’avoir un burger avec un steak haché comme ça (à part fait maison bien sûr ou dans un resto un peu gastronomique).

Petite escale à Naše maso, une boucherie qui confectionne des burgers sur place

Les prix ne sont, par contre, pas donnés (pour Prague, j’entends) puisque le cheeseburger est à 175 CZK (environ 7€) et le Wagyu burger à 325 CZK (12€). Bien sûr, l’adresse a pas mal de succès donc un peu d’attente peut parfois être nécessaire.

Surprise au réveil, la dernière journée se fera sous la pluie avec une température de 3° (la question est : va-t-on avoir de la neige ?). Pas de programme prédéfini pour ces derniers moments à Prague, nous allons juste flâner dans la ville. En sortant, on a tellement froid qu’on décide de se réfugier dans un Starbucks, histoire de se réchauffer un peu. C’est dans ce Starbucks où au moment de passer la commande, Romain (mon prénom) est devenu Homer sur le gobelet (et pourtant la caissière du Starbucks m’a fait répéter !). J’avais pourtant employé mon plus accent anglais (c’est-à-dire pas grand-chose haha).

Force est de constater que, sous un temps pluvieux, la ville perd quand même grandement de son charme 🙁
On passe jeter un coup d’œil au buste de Franz Kafka, imposante structure de 10 m de haut et de 45 tonnes. Les plaques d’acier qui composent le buste pivotent continuellement de manière à désolidariser le visage par période. C’est assez sympa à regarder.
On passe ensuite une partie de la journée à se promener au bord de la Vltava avec la découverte de l’île des Slaves (Slovanský ostrov) aménagée en un vaste parc qui abrite le palais Žofín.
Depuis l’île, on jouit d’une très belle vue sur les façades multicolores des bâtiments qui longent la rive. À 300 m de là se trouve la maison dansante (Dancing House), l’un des bâtiments les plus originaux de Prague. Elle a de quoi surprendre, puisque son style très moderne et plutôt excentrique tranche avec tout ce qu’on a pu observer de la ville jusque là.

Comment quitter Prague sans une dernière vue panoramique de la Vltava avec le château de Prague au loin ?
La neige commence finalement à tomber, il est temps pour nous de rentrer en France !